Légumineuses Bonduelle développe une filière légumes secs en France
Le légumier engage une troisième année de production française de légumes secs avec la coopérative Euralis.
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En 2025, Bonduelle démarre sa troisième campagne de production de légumes secs sur le sol français, avec un objectif de 1 300 à 1 400 ha de surfaces emblavées qui, à terme, devraient monter à 5 000 ha. « Le marché du légume sec est un marché en croissance en Europe et Bonduelle veut y prendre part de plus en plus », avance Pascal Lom, responsable agronomique Sud-Ouest de Bonduelle. D’autre part, cette culture s’inscrit parfaitement dans la feuille de route Agro du légumier qui s’est fixé des objectifs pour aller vers une production durable et respectueuse de son écosystème. Ainsi, son programme B! Pact, lancé en 2019, affiche pour lignes directrices, à l’horizon 2030 et pour tout le groupe, 80 % des agriculteurs partenaires engagés dans l’agriculture régénératrice et 100 % des surfaces cultivées avec un plan de protection des pollinisateurs.
142 agriculteurs
En France, Bonduelle ne produisait pas de légumes secs. L’intérêt croissant des consommateurs pour les protéines végétales et les produits cultivés et transformés sur le territoire national a participé à faire naître cette nouvelle filière. Les premiers essais ont vu le jour il y a cinq ans avec la coopérative Euralis qui, à ce jour, détient l’exclusivité de cette production française pour Bonduelle. « Nous avons un partenariat historique, datant des années quatre-vingt, avec trois coopératives du Sud-Ouest, Euralis, Maïsadour et Vivadour », rappelle Sébastien Duchaussoy, directeur des opérations Sud-Ouest pour Bonduelle. Ce partenariat est porté à travers la société Soléal qui a été constituée entre les quatre entités. Il est né autour de la production de maïs doux. Puis une production de légumes verts (haricots, petits pois) a été mise en place avec Euralis. Et aujourd’hui, lentilles, pois chiches et haricots secs ont rejoint l’assolement de 142 agriculteurs adhérents de la coopérative paloise (lire ci-dessous).
Gagner en performance
Pour atteindre les 5 000 ha projetés, « nous avons à gagner en performance en termes de rendement, de qualité et de tri. Des programmes de sélection variétale sont en cours avec quatre semenciers, dont Lidea, la filiale d’Euralis. Quand nous aurons maîtrisé tous ces points, nous pourrons avancer un peu plus vite », précise Pascal Lom, à la tête d’une équipe de quinze techniciens agronomes qui travaillent en collaboration avec l’amont agricole. L’autre bassin de production du légumier, situé en Nord-Picardie où il travaille directement avec des organisations de producteurs, a d’ailleurs aussi sa propre équipe d’agronomes. La première charte agronomique a vu le jour en 1996. Et si l’industriel privilégie les achats auprès d’agriculteurs partenaires pour 90 % de ses surfaces dans le monde qui se montent à 69 000 ha, il doit compléter ses approvisionnements auprès d’autres fournisseurs auxquels il applique des standards tout aussi exigeants.
Un forfait par hectare
La nouvelle filière légumes secs bénéficie du même schéma de fonctionnement que les autres productions avec une contractualisation annuelle et un système de forfait pour sécuriser le revenu. « Le producteur reçoit un forfait par hectare pour assurer la couverture de ses charges et une part variable liée à un objectif de rendement et de qualité, explique Pascal Lom. Ce modèle contribue à fidéliser les producteurs et capitaliser sur leur expérience, et à sécuriser ainsi un réseau d’approvisionnement performant. Nous faisons un point en cours de saison pour évaluer leurs charges et le niveau de couverture par le prix fixé. Nous avons anticipé bien des années avant Egalim. » Les agriculteurs produisant pour Bonduelle peuvent aussi bénéficier, depuis deux ans, d’aides afin de financer des couverts végétaux, des OAD pour mieux gérer les intrants ou l’irrigation… Et ce pour les encourager à s’engager autour des objectifs fixés par l’industriel et repris dans la labellisation B Corp en cours avec 80 % de son activité mondiale certifiée à ce jour, consécration d’une politique de développement durable engagée depuis 2002.
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